Depuis plus de 15 ans François Morelli imprime sur divers supports (papier, mur, draps, vêtements, peaux,…) à l’aide de tampons encreurs qu’il fait fabriquer mécaniquement par une industrie spécialisée. Il sélectionne chacune des images, qu’il récupère dans des livres illustrés, dans ces cahiers à dessins, ou à partir d’objets se retrouvant dans son environnement de travail. Bien qu’il poursuive une «tradition de la rupture», il procède autrement : il répertorie, il sélectionne un inventaire d’images connues, qu’il dispose selon un programme très précis. Comme dans le cas de la technique du collage, il s’agit très souvent d’opérer une rhétorique de la juxtaposition et de l’inclusion. Cette constitution hétérogène rappelle autant les mosaïques byzantines que l’imprimés haevy métal et pourtant lyriques d’un t-shirt de rocker. Plus précisément, elle recrée une sorte de fresque postindustrielle, où les signes organiques se superposent à des formes provenant de la biotechnologie. D’où cette impression d’assister à une osmose entre l’humain et la machine.