Karen Trask 6 au 30 mars 2008

Ce qui m’intéresse, c’est l’exploration d’une expérience humaine et personnelle par le biais du langage. J’aime les mots. J’aime le papier. L’expérience qui relie les mots à mon corps, mon être, est d’ordre physique, sensoriel. Le processus sculptural me permet de donner aux mots une présence tangible, matérielle, afin d’explorer cette relation. Sous l’effet du temps, les mots-objets se transforment, révélant ainsi le conflit entre l’éphémère et le désir de permanence en matière de langage. Le temps transforme tout, et cette poésie est formée du temps qui passe autant que par mes mains. Que le spectateur perçoive son propre corps dans l’environnement, par l’entremise du mouvement et du toucher, est un aspect important de ce travail.