Marie-Anne Letarte
Missisquoi
du 6 au 30 septembre 2012
« Dans tous mes tableaux, j’essaie de créer des microcosmes où s’expriment la richesse et la diversité de la matière et des éléments. Pour traduire le foisonnement du monde physique, je convoque les multiples possibilités de l’art pictural, que ce soit sur le plan de la palette, de la composition ou des techniques utilisées. Ainsi, chaque tableau peut être vu comme l’expression d’un instant, d’un temps originaire où le monde se manifeste en tant qu’apparition. Devant la toile, j’essaie de reconstituer ces moments d’émerveillement où les formes visibles se cristallisent en un tout harmonieux. Mes toiles se veulent ainsi un hommage à la foisonnante beauté du monde, au regard qui capte l’exubérance particulière de ses fugitives compositions.
La série de tableaux Missisquoi présente des microcosmes lumineux et colorés qui expriment la polyvalente richesse du monde naturel. Sous la forme d’abstractions, ces microcosmes ouvrent sur l’infini et révèlent la part de hasard qui gouverne l’agencement des éléments.
C’est ainsi que chaque tableau peut être vu comme une célébration du monde physique et des forces qui l’animent. En plus du noir et du blanc qui instaurent des contrastes, la palette est composée de multiples couleurs évoquant tantôt la fluidité et l’inventivité des mondes aquatique et végétal, tantôt l’éclatante mémoire or et bronze du monde géologique. La plénitude de ces microcosmes se manifeste dans la rencontre de l’opaque et du transparent, du mat et du brillant, dans les effets de poudrerie, de glaçure, de vernis, d’émail, de reliefs, de coulure et de grattage. La diversité des jeux de la matière sert ainsi d’incitatif à l’exploration des nombreuses possibilités de l’art pictural.
Marie-Anne Letarte a exposé ses oeuvres à la Galerie Arts Sutton, à l’automne 2011, dans le cadre des Journées de la culture. Elle a aussi exposé à l’Espace 418 du Belgo en 2008, ainsi qu’à l’occasion d’une première exposition à la Galerie Arts Sutton en 2002. Elle détient un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia et a terminé une scolarité de maîtrise en Études des arts à l’UQAM. Outre la peinture qui est son mode d’expression privilégié, elle a pratiqué la photographie, la gravure et l’aquarelle. Plusieurs de ses oeuvres illustrent les couvertures du magazine l’Inconvénient.